mardi 9 janvier 2007

«Ils» sont belles, vos roses!

Depuis environ trois ans, je remarque, autant dans les travaux de mes élèves du secondaire que dans les conversations que j'entends, que le masculin l'emporte de plus en plus sur le féminin. Il est devenu maintenant courant d'entendre quelqu'un dire:

« Je vais chercher mes soeurs à l'aéroport, ils m'attendent.»

Dans les examens, je lis des phrases ressemblant à celle-ci:

« L'héroïne du roman et sa meilleure amie n'ont pas rejoint les amis qu'ils voulaient rencontrer.»

C'est un étrange phénomène qui me laisse perplexe. Bien sûr, j'ai toujours été en faveur d'une certaine évolution de la langue française. Selon moi, une langue en mouvance est une langue vivante et nous ne parlons et n'écrivons plus comme les gars de la Pléiade ou Molière. La venue du «texto» (le langage des sites de clavardage) nous oblige aussi à considérer la pluralité des visages d'une langue. Mais de là à substituer des pronoms masculins à des noms féminins... Ce fléau a même gagné des institutions sérieuses comme Radio-Canada où les jeunes journalistes s'empêtrent quelquefois dans les deux genres de la langue française. J'aimerais savoir si le même phénomène s'observe aussi en allemand, entre le masculin, le féminin et le neutre.

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