dimanche 2 septembre 2007

Fièvre maçonnique

J'ai assisté ce soir à une représentation du Cirque des Shriners avec mes deux enfants. Banale et, à la limite peut-être, quétaine pour certains, cette soirée.

Et pourtant... Si vous saviez quel émoi a ressurgi du tréfond de mon âme... Vous savez que les Shriners sont des francs-maçons...

J'avais 9 ans environ quand j'ai entendu parler pour la première fois de la franc-maçonnerie. Mon idole, W.A. Mozart en faisait partie et j'étais très curieuse d'en apprendre plus sur cette mystérieuse confrérie. Cela se fit bien des années plus tard, suivant un scénario digne du Code da Vinci: bouquinant dans une librairie de Côte-des-Neiges, je trouve, inséré dans un ouvrage de philosophie, un feuillet portant un message qui allait à peu près comme suit: Tu es assoiffé(e) de connaissance, tu veux aller plus loin dans ta compréhension de l'Humain, tu veux participer à une oeuvre philantropique, à une confrérie mondiale? Viens assister à une réunion d'information sur la franc-maçonnerie. On indique un lieu sur la rue Notre-Dame ouest ainsi qu'une date, comme par hasard quelques jours plus tard. Pas de numéro de téléphone, pas de contact.

Je m'y rends au jour dit. Je repasse deux ou trois fois devant l'adresse, extrêmement déçue, car c'est un commerce désaffecté, avec des journaux plein les vitrines. Le quartier est lugubre... Il me passe par la tête qu'un psychopahe me guette, prêt à me sauter dessus. Mais, tout à coup, la porte s'ouvre, oubliant derrière elle un petit halo de lumière. Quelqu'un vient d'entrer! Je cogne à mon tour. Un homme très digne m'accueille. Oui, oui, c'est bien ici. Il me précède à travers le vieux magasin sombre, vide et délabré. L'idée du psychopathe me cogne aux tempes, mais je suis trop curieuse. Des conversations s'échappent d'une ouverture au fond à gauche. C'est le temple, la salle de réunion des frères: une grande salle, toute de bleu ornée, avec des constellations d'étoiles au plafond. Tout autour de ce salon, des fauteuils, bien sûr, mais aussi une corde au mur, du genre cordage de bateau qui fait tout le tour de la salle pour aboutir derrière le trône du Grand Maître où sont placés les célèbres compas et équerre. Nous sommes une dizaine d'invités dont 2 femmes. D'emblée, le Grand Maître de la loge nous apprend que celle-ci est exclusivement masculine, mais qu'il existe aussi des loges maçonniques pour les femmes et d'autres mixtes. D'ailleurs, une soeur est là pour nous en glisser quelques mots. Je ne peux pas tout raconter ce qui s'est dit ce soir-là, pas à cause d'un quelconque secret, non, non, mais bien parce que ce serait trop long.
Mais j'en ai appris beaucoup sur l'histoire de la franc-maçonnerie, sa philosophie, sur le profil des activités qui se déroulent au sein de la confrérie...

Je n'ai pas donné suite à mes démarches. C'était il y a 16 ans. Sporadiquement, je ressens un désir très fort d'aller frapper à la porte de l'Ordre maçonnique "Le droit humain". Il en existe quelques loges au Québec. Eh bien, j'ai la fièvre maçonnique, ce soir, mais elle s'estompera avec tout ce que j'ai à faire au sein de ma petite famille et à l'école. Les réunions ont lieu deux fois par semaine et sont obligatoires! Peut-être qu'un jour, quand les enfants seront grands, ce sera plus fort que tout...

lundi 27 août 2007

13e rentrée scolaire en tant que prof

Dans quelques heures, dans l'auditorium du collège, je serai présentée, ainsi que tous mes collègues, aux élèves de 5e secondaire. Suis-je superstitieuse? C'est ma 13e rentrée scolaire et ça coïncide avec ma "promotion". Je quitte 8 années d'enseignement en 2e secondaire pour me consacrer dorénavant exclusivement à la 5e secondaire. En fait, je retourne à mes premières amours. Mes collègues me trouvent un peu "sautée" d'avoir demandé moi-même cette assignation. Que voulez-vous. J'aime les défis et je trouvais que je n'en relevais plus beaucoup en 2e. Et puis j'en ai un peu marre de la littérature jeunesse. Je rêve de lire des romans pour adulte et de me dire "voilà qui serait bien pour mes grands élèves". J'en ai marre d'expliquer la différence entre "ce" et "se", quoique l'expérience me dit que je vais continuer à l'expliquer en 5e...

J'aime la frénésie des filles de 5 qui m'apportent la photo de leur robe de bal, celle des gars de l'équipe de football qui vont "casser la gueule, ça va saigner, on vous le garantit, madame, à nos adversaires de ce fameux collège de l'ouest de Montréal". J'essaie pour l'instant de ne pas trop penser à tous ces textes argumentatifs qu'il faudra corriger ainsi qu'à toutes ces dictées, ces critiques de théâtre, ces analyses de La vie devant soi et de Germinal... aux 12 crayons verts (rouge, c'est out!) "Pilot Technipoint 5 ou 7" qui rendront l'âme durant cette folle équipée. Je pense à tous ceux et celles qui me disent, comme cette préposée du centre sportif où je m'entraînais tout à l'heure: "T'es prof (silence recueilli)... au secondaire? (visage d'intense compassion) Pauvre toi! En secondaire 5???? (yeux incrédules à la limite de l'exorbitation) Moi je s'rais pas capab..."

Souvent, je me demande si je suis capable. Puis je vois le plus grand costaud de la classe, un tueur sur un terrain de football, tout absorbé par sa lecture du roman de Colleen McCullough Les oiseaux se cachent pour mourir, à la recherche d'exemples et de citations parce qu'il va participer au débat "Faut-il laisser nos choix amoureux influencer notre carrière?" À côté de lui, sa blonde Barbie, celle qui était à l'avant de la scène en "microkini" lors du dernier défilé de mode, celle qui oublie présentement de se mettre du brillant à lèvres aux cinq minutes, parce qu'elle essuie ses yeux avec un kleenex: elle lit le passage de la mort du petit garçon du juge Othon dans La Peste . Et puis mon beau griot tout droit débarqué du Congo, qui se cherche une identité dans ce pays de froid, et qui justement a appris à se geler avec toutes sortes de substances, qui sort de sa torpeur éternelle le temps de me composer un slam absolument fabuleux, lumineux, plein d'espérance. Pour tous ces moments de grâce, je suis capable.

mardi 7 août 2007

L'Atlantide existe!

Ma fille de 7 ans et demi m'a demandé l'autre jour si l'Atlantide existait vraiment. Je lui ai répondu que c'était une légende. Alors elle s'est exclamée: "Mais pourquoi alors, à la télé, ils disent, voici maintenant la météo, pour les provinces de l'Atlantide, 6 degrés..."


L'Atlantide, un paradis perdu... eh bien, j'en ai retrouvé un, paradis perdu. C'est le premier été, depuis que fiston est né, que je peux lire! Je n'ai pas retrouvé ma vitesse de croisière d'antan, mais j'ai tout de même pu dévorer

  • La conspiration des Franciscains de John Sack. Intéressant mais trop "épivardé".
  • Le bien des miens de Janette Bertrand. Inégal et un peu naïf, je dirais, rien de nouveau sous le soleil.
  • La trace de l'escargot de Benoît Bouthillette. Mes hommages, M. Bouthillette, c'est captivant et merveilleusement bien écrit. C'est la première fois aussi que je rencontre un personnage d'homme si attachant parce qu'il nous livre ses moindres pensées. Moi, Benjamin Sioui, inspecteur de la SQ, autochtone, daltonien, peintre, cocaïnomane et amoureux, il m'a tout à fait ensorcelée. C'est à la base un polar, mais c'est tellement plus en raison de toutes ces références culturelles et artistiques qui peuplent le livre. Tout à fait mon genre!
  • 20h17 rue Darling de Bernard Émond. Du bon stock, ça aussi! Rapide et efficace!
  • Instruments des ténèbres de Nancy Huston. Je l'avoue, c'est la première fois que je lis Nancy Huston. Pourtant j'avais suivi avec délectation ses émissions à la radio de Radio-Canada en 1995 "Tombeau de Romain Gary", mais j'en ai marre des romans où le personnage principal est un romancier ou une romancière qui analyse son acte d'écrire, qui s'interroge sur ses capacités... au moins, dans le roman qui nous occupe, elle intercale les chapitres du roman que le personnage Nadia/Nada est en train d'écrire. Je suis heureuse d'avoir surmonté ma peur de Nancy Huston.
  • Le bizarre incident du chien pendant la nuit de Mark Haddon. Un autiste de 15 ans mène sa propre enquête au sujet de la mort du chien de la voisine. Ça a l'air un tantinet simpliste, dit comme ça, mais non, il y a de la chair autour de l'os en masse. Un bon roman à faire lire à mes élèves...
  • et là, j'ai commencé depuis hier Hadassa de Myriam Beaudoin. Depuis que je suis adolescente, j'ai toujours été fascinée par "l'univers juif". Ce roman est pour moi une autre façon d'avancer un peu plus dans ce monde protégé, un brin ésotérique. Certains amis juifs m'ont dit que j'en savais plus qu'eux-mêmes sur leur culture.

Bon, je me sens un peu coupable, car il faudrait bien que je relise Germinal de Zola afin de préparer un document qui va faciliter l'abord de cette oeuvre monumentale à mes élèves de 5e secondaire. Je veux leur offrir un genre de carnet de bord avec des pistes de réflexion, des explications de certaines réalités politiques et morales de l'époque. La frontière est mince entre un document qui leur mettrait tout cuit dans la bouche et celui de mes rêves: celui qui leur donnerait le goût de sentir ce qui se passe de grandiose et de dramatique dans Germinal. Je veux tellement qu'ils puissent réfléchir tout seuls! Il faudrait bien pour cela que je me mette au travail sans trop tarder... la rentrée approche!

samedi 19 mai 2007

La Journée nationale des Patriotes


Lundi, c'est la Journée nationale des Patriotes. Si vous n'avez pas beaucoup de connaissances sur les Rébellions de 1837-1838, je vous recommande un très beau roman écrit pour les adolescents par Daniel Mativat. Il s'agit de Nuits rouges. C'est un petit roman tout simple, mais qui illustre bien les enjeux chers aux gens épris de démocratie dans cette époque tourmentée.
Du côté des films, 15 février 1839 de Pierre Falardeau et Quand je serai parti, vous vivrez encore de Michel Brault sont deux oeuvres incontournables. Dans le premier, on assiste aux derniers moments de Thomas Chevalier de Lorimier avant sa pendaison le 15 février. C'est Luc Picard qui incarne ce patriote légendaire.
Dans le deuxième film, on suit un jeune patriote, François-Xavier Bouchard, joué par Francis Reddy, alors qu'il participe aux batailles ratées de 1838 dans le coin de Lacolle pour ensuite expérimenter les cachots de la prison du Pied du courant. Ce n'est pas un chef d'oeuvre du cinéma, mais ça vaut la peine de s'y attarder ne serait-ce que pour l'image très forte à la toute fin du film.

J'ai trouvé la photo du drapeau historique des Patriotes sur le site suivant:
www.petite-nation.qc.ca/patrimoine/manoir.html.



dimanche 25 mars 2007

Une belle aventure musicale!


En janvier, ma collègue Anne-Marie Quesnel m'a demandé si je voulais être sa choriste dans le spectacle qu'elle préparait avec Patrice Pronovost, son mari et guitariste. Ensemble, ils forment le duo Cargo. J'étais très honorée qu'elle ait pensé à moi, car, depuis que j'ai des enfants, je ne chante presque plus et je ne joue plus très souvent de piano non plus. L'aventure a pris fin vendredi avec le spectacle à la Boîte à chanson de L'Assomption. C'était très agréable. L'ambiance est très intime, car on y accueille une centaine de spectateurs qu'on assoit à des tables. Anne-Marie a une voix magnifique et elle a beaucoup de présence sur scène. Elle passe aisément des succès francophones aux "Solid Gold" anglais des années 80 et 90 et 2000. Patrice, à la guitare, est à la fois un excellent soliste et un très fidèle accompagnateur. Ensemble, ils ont aussi composé des chansons très originales dont on a offert quelques exemples à nos auditeurs. Le groupe était complété par deux jeunes musiciens très prometteurs, Dave Gingras à la basse et Olivier Fiset aux percussions.

Pour ma part, j'ai beaucoup aimé cette expérience de choriste. Il fallait trouver les lignes mélodiques les plus adaptées aux chansons, bien doser ma voix pour la fondre avec celle d'Anne-Marie qui m'a beaucoup aidée. Le plus dur pour moi? Chanter avec un micro. Ce fut tout un apprentissage. Je ne suis pas du tout habituée, car je suis de l'école classique dans laquelle on chante sans micro avec le seul pouvoir de notre voix et de nos poumons. Autre défi: trouver une voix plus rock, moi qui suis du genre soprano léger...

dimanche 11 mars 2007

2 jours à Québec

Pour terminer la semaine de relâche, nous avons pu téléporter la petite famille à Québec. Nous y allions principalement pour l'exposition Botero au Musée national des beaux-arts du Québec. Surprise! C'était gratuit pour la relâche. Nous avons donc économisé 20 dollars, tout de même! Il fallait voir notre fille de 7 ans et son petit frère de 2 ans et demi émerveillés devant les peintures très colorées, représentant des personnages très en chair, du peintre colombien. Une excellente initiation aux arts visuels pour les tout-petits. Nous fréquentons déjà beaucoup les musées avec les enfants, alors ils sont familiers avec cet univers. On leur lance des défis: trouvez une peinture sur laquelle il y a un chat... un petit drapeau, etc. On dépoussière les musées, quoi! Autre très belle exposition qu'on a pu visiter: Au Pérou avec Tintin, présentée au Musée de la civilisation. C'est surtout notre fille qui a apprécié sa visite puisque, pour la première fois, elle avait un audioguide qu'elle pouvait contrôler elle-même. Par contre, à la sortie, notre fils y a aussi trouvé son compte en bricolant une coiffure inca digne de Rascar Capac!

Côté nature, nous brûlions de voir de nos propres yeux le "pain de sucre", cet amas de glace qui se forme en bas de la chute Montmorency. Fascinant!

Mais ce qui, je crois, demeure le coup de coeur de toute la famille, c'est le
domaine de Maizerets, un secret très bien gardé! Nous allons tous les étés à Québec depuis 10 ans et nous sommes toujours passés à côté de ce beau domaine sans le savoir. C'est en faisant une recherche pour trouver une patinoire dans un décor enchanteur que je suis tombée là-dessus. Un manoir magnifique dont la partie la plus ancienne date de 1705, une patinoire très bien entretenue, toutes les installations sont gratuites... Il n'en fallait pas plus pour conquérir des amateurs d'histoire et de patin comme nous! Après notre séance de patinage,
nous avons pu en savoir davantage sur cette belle propriété en visitant la petite exposition à l'intérieur de l'imposant manoir. De plus, un bénévole nous a pris en affection et nous a permis de monter à l'étage pour voir les vieux planchers, les vieux escaliers d'origine. Il est même allé nous faire des
photocopies de documents pour qu'on ait une chronologie exhaustive de l'évolution du domaine!
Demain, c'est le retour à la vraie vie, à l'école, aux corrections, aux préparations de cours...

jeudi 1 mars 2007

Une pensée pour mon amie!

Elle n'est vraiment pas de celles auxquelles ont aurait prédit cette saloperie. Après sa mammographie annuelle passée en septembre, elle n'a reçu aucun appel. Donc c'était parce qu'il n'y avait rien. Ben non! On a oublié de l'appeler pour lui dire qu'il fallait pousser les investigations plus loin cette fois. C'est en janvier que tout s'est précipité en quelques jours. Pendant ce temps, la chose a migré vers les ganglions. Si ce n'avait été du délai (que dois-je choisir: de cette horreur, de cette erreur?), la radiothérapie aurait été suffisante. C'est à la combinaison chimio-radio que cette femme extraordinaire, ma collègue, mon amie devra se soumettre dès la semaine prochaine. Elle ne fait pas du tout son âge. Hier, au resto, elle nous a dévoilé ses cheveux coupés au carré, elle qui les a toujours eu sous les épaules. «Comme ça, nous a-t-elle expliqué, ça sera moins démoralisant de les voir tomber.»

Je pense à toi très fort, ma chère amie! Nous sommes toutes avec toi! Tu as déjà un caractère redoutable pour qui ne te connaît pas. Cette engeance de carcinôme n'a qu'à bien se tenir!


samedi 27 janvier 2007

Éteignez vos cellulaires!

Cet après-midi au Théâtre du nouveau monde, Benoît Brière campait Sganarelle, le sympathique valet de Don Juan incarné par le ténébreux James Hyndman dans la pièce de Molière. Bien que j'aie passé un agréable moment au théâtre, ce n'est pas des performances de ces deux grands comédiens dont il sera question ici, mais de civisme lors d'un spectacle. C'est que j'ai été presque choquée de la manière dont on nous a demandé d'éteindre nos cellulaires et tutti quanti. Cette tâche incombait à Benoît Brière lui-même qui, ayant recours aux techniques de la commedia dell'arte, mimait toutes les situations qui dérangent public et comédiens: le cellulaire, la montre à bip bip, le petit bonbon et son maudit petit emballage, les toux tonitruantes et les ronflements. J'ai beaucoup ri parce que c'était très drôle, mais, en même temps, j'étais consternée: faut-il que nous soyons rendus si barbares qu'il faille rappeler tout ça à un public avant le début de la pièce! Faut-il que nous soyons devenus si insensibles aux rappels discrets de «la voix venant du ciel» avant chaque spectacle pour que les comédiens doivent maintenant envoyer eux-mêmes un message visuel, sonore et percutant? J'ai honte pour nous tous! J'appelle mon vieux copain François Villon à la rescousse alors qu'il soupirait vers 1450: «Mais où sont les neiges d'antan?» (Ballade des dames du temps jadis)

jeudi 25 janvier 2007

Chanter!

Depuis septembre, ma fille et moi faisons partie de la chorale des enfants et des parents de l'école préparatoire de musique de l'UQAM. Nous vivons une expérience extraordinaire. Notre chef de chorale, Mme Boulanger, est une magicienne. Elle réussit à faire chanter ces petits rossignols de 5 à 9 ans de façon étonnante. En une heure seulement, le samedi matin, on se bâtit un beau petit répertoire où chansons en canon, petit Alléluia de Mozart, chansons folkloriques et arrangements de chansons populaires se côtoient. Et rien n'est laissé au hasard: rythmique, prononciation, modulation de la voix, les adultes autant que les enfants apprennent sans s'en rendre compte les rudiments du chant. Quand j'étais petite, on sortait les cahiers de "La Bonne chanson" et on lisait sur la première page intérieure: "Un foyer où l'on chante est un foyer heureux." Nous essayons de mettre cette maxime en pratique même en 2007.

samedi 13 janvier 2007

Mozart et ses concertos pour piano


C'est simple, j'aime la musique de Mozart. Depuis que j'ai 8 ans. Depuis le jour où, ayant entendu à la radio sa Sonate facile k. 545 (pas si facile, tout de même), j'ai décidé que je la jouerais un jour. Bon, il a fallu commencer les cours de piano, faire je ne sais plus combien de gammes, d'arpèges, jouer toutes sortes de pièces, certaines fascinantes, d'autres franchement gnan-gnan, avant que le miracle ne se produise: à douze ans et quelques mois, j'ai été jugée digne de déchiffrer la noble partition... une autre victime voluptueusement consentante entrait enfin dans le cercle des initiés. Par contre, drame dans ma vie, je n'ai jamais pu accéder au niveau supérieur de la "secte": jamais je n'ai joué de concerto du grand maître. J'en avais quelques enregistrements: Perahia, Lupu, Ashkenazy, Casadesus... environ 10 concertos sur les 27 que mon Wolfie adoré a composés. Mon amour de bonhomme m'a apporté hier soir un beau petit coffret sans prétention. Un beau cadeau post-Noël que je vais chérir énormément: les 27 concertos pour piano enregistrés par le pianiste Vladimir Ashkenazy (étiquette Decca). Il est accompagné de l'orchestre Philarmonia pour certains et de l'English Chamber Orchestra pour les autres. Et il dirige aussi l'orchestre à partir du piano, ce qui était l'usage à l'époque de Mozart. Cela dit, ce sont de vieux enregistrements allant de 1966 à 1987. La qualité du son est-elle bonne, me demanderez-vous? Je l'ignore, je ne suis pas très exigeante de ce côté et je m'ennuie dès qu'un mélomane me parle plutôt de la qualité sonore d'un enregistrement que des émotions que la musique entendue lui a procurées . Je n'ai jamais acheté un disque classique pour la qualité du son, mais bien pour la sensibilité de l'interprète. J'avais, enfant, un vieux disque 33 tours de sonates de Mozart avec Walter Gieseking (grand mozartien mort en 1956) et ça grichait, mes amis, mais la musique derrière tout ça était sublime...
Alors, lors de mes interminables soirées de correction, à la grande table de ma salle à manger, au coin du feu, c'est à mon divin Mozart et à TOUS ses concertos que je vais confier mes oreilles.
p.s. Vouz vous demandez si je joue encore la Sonate facile? Bien sûr!

mardi 9 janvier 2007

«Ils» sont belles, vos roses!

Depuis environ trois ans, je remarque, autant dans les travaux de mes élèves du secondaire que dans les conversations que j'entends, que le masculin l'emporte de plus en plus sur le féminin. Il est devenu maintenant courant d'entendre quelqu'un dire:

« Je vais chercher mes soeurs à l'aéroport, ils m'attendent.»

Dans les examens, je lis des phrases ressemblant à celle-ci:

« L'héroïne du roman et sa meilleure amie n'ont pas rejoint les amis qu'ils voulaient rencontrer.»

C'est un étrange phénomène qui me laisse perplexe. Bien sûr, j'ai toujours été en faveur d'une certaine évolution de la langue française. Selon moi, une langue en mouvance est une langue vivante et nous ne parlons et n'écrivons plus comme les gars de la Pléiade ou Molière. La venue du «texto» (le langage des sites de clavardage) nous oblige aussi à considérer la pluralité des visages d'une langue. Mais de là à substituer des pronoms masculins à des noms féminins... Ce fléau a même gagné des institutions sérieuses comme Radio-Canada où les jeunes journalistes s'empêtrent quelquefois dans les deux genres de la langue française. J'aimerais savoir si le même phénomène s'observe aussi en allemand, entre le masculin, le féminin et le neutre.

samedi 6 janvier 2007

Je suis bigame depuis presque 13 ans!


Je les ai rencontrés tous les deux en 1994. Le plus jeune (6 mois) très exactement le 3 janvier et le plus vieux (37 ans) le 11 mai. La cohabitation n'a pas été facile au début, le plus jeune attaquait et mordait le plus vieux aux oreilles et à la gorge, parce qu'il me considérait comme "sa" femelle, tant et si bien que j'ai dû les laisser s'apprivoiser entre gars pendant quelques semaines avant que je ne m'insère dans ce singulier ménage. Depuis, on file le parfait bonheur. Je veux rendre hommage ici à Kabuki, mon inséparable, qui aura 14 ans cet été et qui partage ma vie depuis janvier 1994. Il a survécu à l'arrivée de mon conjoint, à deux déménagements, à la naissance de deux enfants et, malgré tout ce que je lui ai fait endurer, il me voue un amour inconditionnel sans limites. Je suis toujours "sa" femelle. Et puis, il est intelligent, le petit bonjour! Il fait mentir tous ceux qui disent que les oiseaux n'ont... qu'une cervelle d'oiseau!
p.s. Je rends aussi hommage à mon bonhomme qui a accepté cette drôle de vie sans condition!

vendredi 5 janvier 2007

Nostalgie des Fêtes


Ma fille de 7 ans vient de me demander si "Ciné-Cadeaux" à Télé-Québec se termine ce soir. Vérifications faites, c'est dimanche que le dernier film sera présenté. Moi aussi, petite, je regardais souvent les films de "Ciné-cadeaux". Tout à l'heure, avec les enfants, j'ai pu visionner "Tintin et le temple du soleil". Que de souvenirs ont alors afflué dans mon esprit! Quels beaux Noëls je vis depuis que j'ai les enfants! C'est avec une grande nostalgie que je recrée, avec une foule de petits détails parfois insignifiants, les atmosphères visuelles, auditives, olfactives et gustatives qui ont caractérisé les Fêtes de mon enfance. Par exemple, l'autre jour, avec toute la famille, nous avons fait les biscuits à la mélasse traditionnels. Maintenant que nos parents ne sont plus là, c'est à moi, l'aînée, que revient cette agréable tâche de rassembler les descendants et de les armer d'emporte-pièces. Cette année, mon neveu de 17 mois prenait part à cette joyeuse cérémonie avec mon fils qui a maintenant deux ans et trois mois. Pour juger du succès de l'affaire, il faut constater l'amas de farine qui se retrouve sous la table. Eh bien, ce fut un succès: j'ai ramassé beaucoup de farine! C'est une tradition que je veux répéter à chaque année maintenant que mon frère, ma soeur et ma meilleure amie ont aussi des enfants. Je m'ennuie déjà de cette atmosphère de fête. Mon bonhomme (j'appelle affectueusement mon conjoint ainsi depuis les tout débuts!) a recommencé le travail hier. Moi, c'est lundi... Un petit soubresaut du temps de Noël: la fête des Rois en fin de semaine...

jeudi 4 janvier 2007

Un petit coucou tout simple!

Voilà! Une de plus sur la blogosphère! Je n'ai aucune prétention pour le moment. Cela viendra sans doute avec l'âge...