samedi 27 janvier 2007

Éteignez vos cellulaires!

Cet après-midi au Théâtre du nouveau monde, Benoît Brière campait Sganarelle, le sympathique valet de Don Juan incarné par le ténébreux James Hyndman dans la pièce de Molière. Bien que j'aie passé un agréable moment au théâtre, ce n'est pas des performances de ces deux grands comédiens dont il sera question ici, mais de civisme lors d'un spectacle. C'est que j'ai été presque choquée de la manière dont on nous a demandé d'éteindre nos cellulaires et tutti quanti. Cette tâche incombait à Benoît Brière lui-même qui, ayant recours aux techniques de la commedia dell'arte, mimait toutes les situations qui dérangent public et comédiens: le cellulaire, la montre à bip bip, le petit bonbon et son maudit petit emballage, les toux tonitruantes et les ronflements. J'ai beaucoup ri parce que c'était très drôle, mais, en même temps, j'étais consternée: faut-il que nous soyons rendus si barbares qu'il faille rappeler tout ça à un public avant le début de la pièce! Faut-il que nous soyons devenus si insensibles aux rappels discrets de «la voix venant du ciel» avant chaque spectacle pour que les comédiens doivent maintenant envoyer eux-mêmes un message visuel, sonore et percutant? J'ai honte pour nous tous! J'appelle mon vieux copain François Villon à la rescousse alors qu'il soupirait vers 1450: «Mais où sont les neiges d'antan?» (Ballade des dames du temps jadis)

jeudi 25 janvier 2007

Chanter!

Depuis septembre, ma fille et moi faisons partie de la chorale des enfants et des parents de l'école préparatoire de musique de l'UQAM. Nous vivons une expérience extraordinaire. Notre chef de chorale, Mme Boulanger, est une magicienne. Elle réussit à faire chanter ces petits rossignols de 5 à 9 ans de façon étonnante. En une heure seulement, le samedi matin, on se bâtit un beau petit répertoire où chansons en canon, petit Alléluia de Mozart, chansons folkloriques et arrangements de chansons populaires se côtoient. Et rien n'est laissé au hasard: rythmique, prononciation, modulation de la voix, les adultes autant que les enfants apprennent sans s'en rendre compte les rudiments du chant. Quand j'étais petite, on sortait les cahiers de "La Bonne chanson" et on lisait sur la première page intérieure: "Un foyer où l'on chante est un foyer heureux." Nous essayons de mettre cette maxime en pratique même en 2007.

samedi 13 janvier 2007

Mozart et ses concertos pour piano


C'est simple, j'aime la musique de Mozart. Depuis que j'ai 8 ans. Depuis le jour où, ayant entendu à la radio sa Sonate facile k. 545 (pas si facile, tout de même), j'ai décidé que je la jouerais un jour. Bon, il a fallu commencer les cours de piano, faire je ne sais plus combien de gammes, d'arpèges, jouer toutes sortes de pièces, certaines fascinantes, d'autres franchement gnan-gnan, avant que le miracle ne se produise: à douze ans et quelques mois, j'ai été jugée digne de déchiffrer la noble partition... une autre victime voluptueusement consentante entrait enfin dans le cercle des initiés. Par contre, drame dans ma vie, je n'ai jamais pu accéder au niveau supérieur de la "secte": jamais je n'ai joué de concerto du grand maître. J'en avais quelques enregistrements: Perahia, Lupu, Ashkenazy, Casadesus... environ 10 concertos sur les 27 que mon Wolfie adoré a composés. Mon amour de bonhomme m'a apporté hier soir un beau petit coffret sans prétention. Un beau cadeau post-Noël que je vais chérir énormément: les 27 concertos pour piano enregistrés par le pianiste Vladimir Ashkenazy (étiquette Decca). Il est accompagné de l'orchestre Philarmonia pour certains et de l'English Chamber Orchestra pour les autres. Et il dirige aussi l'orchestre à partir du piano, ce qui était l'usage à l'époque de Mozart. Cela dit, ce sont de vieux enregistrements allant de 1966 à 1987. La qualité du son est-elle bonne, me demanderez-vous? Je l'ignore, je ne suis pas très exigeante de ce côté et je m'ennuie dès qu'un mélomane me parle plutôt de la qualité sonore d'un enregistrement que des émotions que la musique entendue lui a procurées . Je n'ai jamais acheté un disque classique pour la qualité du son, mais bien pour la sensibilité de l'interprète. J'avais, enfant, un vieux disque 33 tours de sonates de Mozart avec Walter Gieseking (grand mozartien mort en 1956) et ça grichait, mes amis, mais la musique derrière tout ça était sublime...
Alors, lors de mes interminables soirées de correction, à la grande table de ma salle à manger, au coin du feu, c'est à mon divin Mozart et à TOUS ses concertos que je vais confier mes oreilles.
p.s. Vouz vous demandez si je joue encore la Sonate facile? Bien sûr!

mardi 9 janvier 2007

«Ils» sont belles, vos roses!

Depuis environ trois ans, je remarque, autant dans les travaux de mes élèves du secondaire que dans les conversations que j'entends, que le masculin l'emporte de plus en plus sur le féminin. Il est devenu maintenant courant d'entendre quelqu'un dire:

« Je vais chercher mes soeurs à l'aéroport, ils m'attendent.»

Dans les examens, je lis des phrases ressemblant à celle-ci:

« L'héroïne du roman et sa meilleure amie n'ont pas rejoint les amis qu'ils voulaient rencontrer.»

C'est un étrange phénomène qui me laisse perplexe. Bien sûr, j'ai toujours été en faveur d'une certaine évolution de la langue française. Selon moi, une langue en mouvance est une langue vivante et nous ne parlons et n'écrivons plus comme les gars de la Pléiade ou Molière. La venue du «texto» (le langage des sites de clavardage) nous oblige aussi à considérer la pluralité des visages d'une langue. Mais de là à substituer des pronoms masculins à des noms féminins... Ce fléau a même gagné des institutions sérieuses comme Radio-Canada où les jeunes journalistes s'empêtrent quelquefois dans les deux genres de la langue française. J'aimerais savoir si le même phénomène s'observe aussi en allemand, entre le masculin, le féminin et le neutre.

samedi 6 janvier 2007

Je suis bigame depuis presque 13 ans!


Je les ai rencontrés tous les deux en 1994. Le plus jeune (6 mois) très exactement le 3 janvier et le plus vieux (37 ans) le 11 mai. La cohabitation n'a pas été facile au début, le plus jeune attaquait et mordait le plus vieux aux oreilles et à la gorge, parce qu'il me considérait comme "sa" femelle, tant et si bien que j'ai dû les laisser s'apprivoiser entre gars pendant quelques semaines avant que je ne m'insère dans ce singulier ménage. Depuis, on file le parfait bonheur. Je veux rendre hommage ici à Kabuki, mon inséparable, qui aura 14 ans cet été et qui partage ma vie depuis janvier 1994. Il a survécu à l'arrivée de mon conjoint, à deux déménagements, à la naissance de deux enfants et, malgré tout ce que je lui ai fait endurer, il me voue un amour inconditionnel sans limites. Je suis toujours "sa" femelle. Et puis, il est intelligent, le petit bonjour! Il fait mentir tous ceux qui disent que les oiseaux n'ont... qu'une cervelle d'oiseau!
p.s. Je rends aussi hommage à mon bonhomme qui a accepté cette drôle de vie sans condition!

vendredi 5 janvier 2007

Nostalgie des Fêtes


Ma fille de 7 ans vient de me demander si "Ciné-Cadeaux" à Télé-Québec se termine ce soir. Vérifications faites, c'est dimanche que le dernier film sera présenté. Moi aussi, petite, je regardais souvent les films de "Ciné-cadeaux". Tout à l'heure, avec les enfants, j'ai pu visionner "Tintin et le temple du soleil". Que de souvenirs ont alors afflué dans mon esprit! Quels beaux Noëls je vis depuis que j'ai les enfants! C'est avec une grande nostalgie que je recrée, avec une foule de petits détails parfois insignifiants, les atmosphères visuelles, auditives, olfactives et gustatives qui ont caractérisé les Fêtes de mon enfance. Par exemple, l'autre jour, avec toute la famille, nous avons fait les biscuits à la mélasse traditionnels. Maintenant que nos parents ne sont plus là, c'est à moi, l'aînée, que revient cette agréable tâche de rassembler les descendants et de les armer d'emporte-pièces. Cette année, mon neveu de 17 mois prenait part à cette joyeuse cérémonie avec mon fils qui a maintenant deux ans et trois mois. Pour juger du succès de l'affaire, il faut constater l'amas de farine qui se retrouve sous la table. Eh bien, ce fut un succès: j'ai ramassé beaucoup de farine! C'est une tradition que je veux répéter à chaque année maintenant que mon frère, ma soeur et ma meilleure amie ont aussi des enfants. Je m'ennuie déjà de cette atmosphère de fête. Mon bonhomme (j'appelle affectueusement mon conjoint ainsi depuis les tout débuts!) a recommencé le travail hier. Moi, c'est lundi... Un petit soubresaut du temps de Noël: la fête des Rois en fin de semaine...

jeudi 4 janvier 2007

Un petit coucou tout simple!

Voilà! Une de plus sur la blogosphère! Je n'ai aucune prétention pour le moment. Cela viendra sans doute avec l'âge...