mercredi 1 avril 2009

Un ami a choisi de mourir...

Il aurait eu 37 ans fin avril. C'était un bon musicien. Un gars chaleureux, mais qui cachait trop bien son mal de vivre.
Adieu D. Si on avait su... on t'aurait remonté le moral bien plus que ça!
Repose en paix.

samedi 28 mars 2009

Arrêtez de tuer vos enfants!


Arrêtez de tuer vos enfants! Ils s'adapteront mieux que vous au fait que votre famille aura une autre géométrie.

Arrêtez de tuer vos enfants! Ils ne souffriront pas autant que vous le croyez à votre faillite. Votre manoir, le bateau qui vient avec et le voyage annuel à Walt Disney seront bien vite remplacés dans leur tête.

Arrêtez de tuer vos enfants! Vous agissez comme des bambins de trois ans qui ne veulent pas prêter un jouet et préfèrent le casser.

Arrêtez de tuer vos enfants! Vous agissez comme le hamster qui dévore ses petits parce qu'il ne peut les transporter facilement.

Arrêtez de tuer vos enfants! Vous leur volez la vie! Vous leur volez leurs rêves!

Arrêtez de tuer vos enfants! À chaque fois, vous me tuez de douleur!

vendredi 27 mars 2009

Je me suis fait niaiser...

Je ne suis pas fière de moi.

En classe, les téléphones cellulaires sont interdits. Dans le groupe 3, ce matin, période de lecture, un des engins sonne. Je repère l'élève fautif et il m'apporte son téléphone. Je lui dis:

" Quel dommage, tu vas devoir t'en passer pour la fin de semaine, puisqu'il y a 5 jours de délai avant que tu le récupères."

Il me répond:

"Non, pas 5 jours, 1 mois! C'est la 2e fois que je me fais prendre!"

Et il me tend le bidule en question en renchérissant: "Anyway, je vais appeler la compagnie qui va transférer mes appels sur mon autre téléphone..."

En allant plus tard porter l'objet proscrit chez le directeur de niveau, je me suis rendue compte que l'élève m'avait probablement donné un vieux cellulaire non activé et qu'il a gardé dans ses poches de quoi recevoir encore plusieurs appels.

C'est une vraie calamité, les cellulaires en classe. Les éleves peuvent nous filmer, ils peuvent photographier un examen et envoyer les cliché à quelqu'un dans une autre classe... Horrible! Il faut avoir les yeux partout! C'est le 5e cellulaire que j'intercepte cette année.

dimanche 22 mars 2009

De l'amitié

Un peu de baume sur mon coeur: j'ai eu des nouvelles de mon amie qui habite à Bordeaux. Elle a deux enfants qui font toute sa joie, elle aussi. Elle est prof, elle aussi. L'épuisement la guette, elle aussi. Mais, chez elle, c'est déjà le printemps, le vrai! Ici aussi, vous me direz... Ah... Je ne sais pas... j'ai passé la journée clouée à la table de la salle à manger à corriger des dictées et des examens, à préparer mes cours de la semaine qui vient.

Cette amitié, j'avais peur de l'avoir perdue. On ne s'écrivait plus depuis avril dernier... Nous nous sommes rencontrées à Montréal alors qu'elle travaillait à la Maison de la France. C'était en 1992. Avec des amis, nous lui avons fait visiter un peu Montréal. On a gardé contact. On se dit toujours qu'on va traverser l'Atlantique pour une petite visite. Je lui dis que ma maison est grande ouverte pour les accueillir, elle et sa famille. Je ne sais pas laquelle aura l'occasion de le faire en premier! J'essaie de soigner mes amitiés virtuelles et mes amitiés plus intimes. C'est la famille "tricotée serrée" que je n'ai jamais eue!

vendredi 20 mars 2009

Avenir incertain

Je me sens toute "bof" ce soir. J'ai appris qu'une bonne collègue à moi devance de trois ans son départ à la retraite. Elle part à la fin de l'année scolaire. C'est une dame très comme il faut qui a beaucoup de délicatesse, mais cela lui nuit: comme elle va être "bumpée" à cause d'un redécoupage des tâches, elle va aussi devoir "bumper" un plus jeune collègue. Bien sûr, elle ne m'a pas donné cette raison. Elle a invoqué plutôt de la fatigue et la peur que sa santé se détériore, mais je lis en elle comme en un livre ouvert: elle ne veut pas enlever un emploi à quelqu'un qui a une jeune famille à faire vivre. Je ne sais pas où on s'en va! L'avenir me paraît bien sombre tout à coup. Je ne sais pas si je vais réussir à terminer ma carrière en enseignement. Je trouve qu'à l'endroit où j'enseigne, avec les changements à la direction survenus il y a quelque temps, on n'est plus à l'écoute de nos besoins. Les luttes de pouvoir m'épuisent. Je déteste voir mes collègues en lutte pour un pouvoir que nous n'avons pas en tant qu'enseignant. Vivement l'été et les vacances...

vendredi 13 mars 2009

Pis on trouve que les jeunes manquent de rigueur!

Dans le monde de l'enseignement, on trouve, en général, que les jeunes manquent de rigueur, bâclent leurs travaux, évitent l'effort. Peut-être faudrait-il leur donner l'exemple! Voici une petite liste des bourdes commises depuis septembre 2008 par la direction de l'école primaire que fréquente ma fille:

1. En septembre, j'ai reçu par erreur une copie des fiches de santé ultra confidentielles de tous les élèves de la classe de ma fille. Je sais qui sont les TDAH, les allergiques, ceux qui font des crises de panique...

2. En janvier, j'ai inscrit mon garçon à la maternelle. Quelques jours plus tard, j'ai reçu la confirmation que MOI j'étais inscrite à la maternelle.

3. On fait un plan d'intervention pour ma fille, mais c'est le code permanent d'un autre enfant qui apparaît sur toutes les pages.

4. Aujourd'hui, ma fille et sa classe allaient voir un spectacle dans une salle de la ville. L'autobus les a déposés à l'adresse de facturation de la compagnie de théâtre parce que l'adulte qui a organisé la sortie n'a pas fait la différence entre l'adresse de la salle de spectacle et l'adresse du bureau de la compagnie de théâtre. Les enfants ont dû marcher plusieurs minutes pour se rendre beaucoup plus loin, les autobus étant repartis effectuer un autre transport. L'enseignante a été chanceuse qu'on l'attende ainsi que son groupe avant de débuter la représentation. Tout ce petit monde est rentré avec une heure de retard à l'école, à la fin de la période du dîner, complètement affamé et à bout de nerfs.

Qu'est-ce que ce sera la prochaine fois?
Avez-vous des anecdotes semblables à raconter?

mercredi 11 mars 2009

Suis de retour sur la blogosphère

C'est sûr que ma présence est vraiment infime sur le blogue (j'ai même écrit trop vite et cela a donné "infirme", c'est tout dire). Je ne suis qu'une petite voix dans cet univers. Pendant 1 an et demi, je n'ai rien écrit ici parce que je trouvais que tout le monde l'écrivait et mieux que moi en plus.

Mais, ces temps-ci, ma vie file à la vitesse grand V et je trouve que je perds pied. Renouer avec le blogue me permettra peut-être de me défouler!

L'épuisement professionnel

J'ai vécu ces jours-ci une expérience troublante. J'ai assisté aux résultats d'un "burn out". Une jeune collègue enseignante a dû déclarer forfait et quitter en plein coeur de l'année scolaire. Je ne sais pas ce qui m'a fait le plus mal: perdre une bonne compagne de travail, spirituelle et allumée, ou la voir, les larmes aux yeux renoncer à essayer de m'expliquer l'état émotionnel dans lequel elle se trouve. Elle sera absente pour plusieurs semaines et j'ai compris que l'enseignante qui la remplace est là jusqu'en juin.

Cette tragédie n'est pas unique. Les enseignants du Québec sont épuisés pour plusieurs raisons et la situation ne fait qu'empirer.

Personnellement, je me demande ce qui fait que je n'ai pas encore vécu d'épuisement professionnel. De quelle force ai-je hérité pour conserver assez de volonté pour me lever le matin alors que mes collègues tombent comme des mouches? Suis-je la prochaine sur la liste? Il me semble que j'ai plusieurs des symptômes: fatigue immense m'empêchant de corriger des travaux après 21h le soir (j'avais l'habitude de corriger de 20h à 22h ou 23h plusieurs soirs par semaine et là, j'accumule souvent du retard),dégoût de tout, difficulté à planifier les tâches, difficulté à mener de front la carrière d'enseignante et celle de mère de famille, difficulté à trouver du temps pour faire de l'exercice...

Reconnaît-on la cloche qui indique que le burn out est dans la place? Comment puis-je y échapper? Vous avez des idées?