vendredi 20 mars 2009
Avenir incertain
Je me sens toute "bof" ce soir. J'ai appris qu'une bonne collègue à moi devance de trois ans son départ à la retraite. Elle part à la fin de l'année scolaire. C'est une dame très comme il faut qui a beaucoup de délicatesse, mais cela lui nuit: comme elle va être "bumpée" à cause d'un redécoupage des tâches, elle va aussi devoir "bumper" un plus jeune collègue. Bien sûr, elle ne m'a pas donné cette raison. Elle a invoqué plutôt de la fatigue et la peur que sa santé se détériore, mais je lis en elle comme en un livre ouvert: elle ne veut pas enlever un emploi à quelqu'un qui a une jeune famille à faire vivre. Je ne sais pas où on s'en va! L'avenir me paraît bien sombre tout à coup. Je ne sais pas si je vais réussir à terminer ma carrière en enseignement. Je trouve qu'à l'endroit où j'enseigne, avec les changements à la direction survenus il y a quelque temps, on n'est plus à l'écoute de nos besoins. Les luttes de pouvoir m'épuisent. Je déteste voir mes collègues en lutte pour un pouvoir que nous n'avons pas en tant qu'enseignant. Vivement l'été et les vacances...
vendredi 13 mars 2009
Pis on trouve que les jeunes manquent de rigueur!
Dans le monde de l'enseignement, on trouve, en général, que les jeunes manquent de rigueur, bâclent leurs travaux, évitent l'effort. Peut-être faudrait-il leur donner l'exemple! Voici une petite liste des bourdes commises depuis septembre 2008 par la direction de l'école primaire que fréquente ma fille:
1. En septembre, j'ai reçu par erreur une copie des fiches de santé ultra confidentielles de tous les élèves de la classe de ma fille. Je sais qui sont les TDAH, les allergiques, ceux qui font des crises de panique...
2. En janvier, j'ai inscrit mon garçon à la maternelle. Quelques jours plus tard, j'ai reçu la confirmation que MOI j'étais inscrite à la maternelle.
3. On fait un plan d'intervention pour ma fille, mais c'est le code permanent d'un autre enfant qui apparaît sur toutes les pages.
4. Aujourd'hui, ma fille et sa classe allaient voir un spectacle dans une salle de la ville. L'autobus les a déposés à l'adresse de facturation de la compagnie de théâtre parce que l'adulte qui a organisé la sortie n'a pas fait la différence entre l'adresse de la salle de spectacle et l'adresse du bureau de la compagnie de théâtre. Les enfants ont dû marcher plusieurs minutes pour se rendre beaucoup plus loin, les autobus étant repartis effectuer un autre transport. L'enseignante a été chanceuse qu'on l'attende ainsi que son groupe avant de débuter la représentation. Tout ce petit monde est rentré avec une heure de retard à l'école, à la fin de la période du dîner, complètement affamé et à bout de nerfs.
Qu'est-ce que ce sera la prochaine fois?
Avez-vous des anecdotes semblables à raconter?
1. En septembre, j'ai reçu par erreur une copie des fiches de santé ultra confidentielles de tous les élèves de la classe de ma fille. Je sais qui sont les TDAH, les allergiques, ceux qui font des crises de panique...
2. En janvier, j'ai inscrit mon garçon à la maternelle. Quelques jours plus tard, j'ai reçu la confirmation que MOI j'étais inscrite à la maternelle.
3. On fait un plan d'intervention pour ma fille, mais c'est le code permanent d'un autre enfant qui apparaît sur toutes les pages.
4. Aujourd'hui, ma fille et sa classe allaient voir un spectacle dans une salle de la ville. L'autobus les a déposés à l'adresse de facturation de la compagnie de théâtre parce que l'adulte qui a organisé la sortie n'a pas fait la différence entre l'adresse de la salle de spectacle et l'adresse du bureau de la compagnie de théâtre. Les enfants ont dû marcher plusieurs minutes pour se rendre beaucoup plus loin, les autobus étant repartis effectuer un autre transport. L'enseignante a été chanceuse qu'on l'attende ainsi que son groupe avant de débuter la représentation. Tout ce petit monde est rentré avec une heure de retard à l'école, à la fin de la période du dîner, complètement affamé et à bout de nerfs.
Qu'est-ce que ce sera la prochaine fois?
Avez-vous des anecdotes semblables à raconter?
mercredi 11 mars 2009
Suis de retour sur la blogosphère
C'est sûr que ma présence est vraiment infime sur le blogue (j'ai même écrit trop vite et cela a donné "infirme", c'est tout dire). Je ne suis qu'une petite voix dans cet univers. Pendant 1 an et demi, je n'ai rien écrit ici parce que je trouvais que tout le monde l'écrivait et mieux que moi en plus.
Mais, ces temps-ci, ma vie file à la vitesse grand V et je trouve que je perds pied. Renouer avec le blogue me permettra peut-être de me défouler!
Mais, ces temps-ci, ma vie file à la vitesse grand V et je trouve que je perds pied. Renouer avec le blogue me permettra peut-être de me défouler!
L'épuisement professionnel
J'ai vécu ces jours-ci une expérience troublante. J'ai assisté aux résultats d'un "burn out". Une jeune collègue enseignante a dû déclarer forfait et quitter en plein coeur de l'année scolaire. Je ne sais pas ce qui m'a fait le plus mal: perdre une bonne compagne de travail, spirituelle et allumée, ou la voir, les larmes aux yeux renoncer à essayer de m'expliquer l'état émotionnel dans lequel elle se trouve. Elle sera absente pour plusieurs semaines et j'ai compris que l'enseignante qui la remplace est là jusqu'en juin.
Cette tragédie n'est pas unique. Les enseignants du Québec sont épuisés pour plusieurs raisons et la situation ne fait qu'empirer.
Personnellement, je me demande ce qui fait que je n'ai pas encore vécu d'épuisement professionnel. De quelle force ai-je hérité pour conserver assez de volonté pour me lever le matin alors que mes collègues tombent comme des mouches? Suis-je la prochaine sur la liste? Il me semble que j'ai plusieurs des symptômes: fatigue immense m'empêchant de corriger des travaux après 21h le soir (j'avais l'habitude de corriger de 20h à 22h ou 23h plusieurs soirs par semaine et là, j'accumule souvent du retard),dégoût de tout, difficulté à planifier les tâches, difficulté à mener de front la carrière d'enseignante et celle de mère de famille, difficulté à trouver du temps pour faire de l'exercice...
Reconnaît-on la cloche qui indique que le burn out est dans la place? Comment puis-je y échapper? Vous avez des idées?
Cette tragédie n'est pas unique. Les enseignants du Québec sont épuisés pour plusieurs raisons et la situation ne fait qu'empirer.
Personnellement, je me demande ce qui fait que je n'ai pas encore vécu d'épuisement professionnel. De quelle force ai-je hérité pour conserver assez de volonté pour me lever le matin alors que mes collègues tombent comme des mouches? Suis-je la prochaine sur la liste? Il me semble que j'ai plusieurs des symptômes: fatigue immense m'empêchant de corriger des travaux après 21h le soir (j'avais l'habitude de corriger de 20h à 22h ou 23h plusieurs soirs par semaine et là, j'accumule souvent du retard),dégoût de tout, difficulté à planifier les tâches, difficulté à mener de front la carrière d'enseignante et celle de mère de famille, difficulté à trouver du temps pour faire de l'exercice...
Reconnaît-on la cloche qui indique que le burn out est dans la place? Comment puis-je y échapper? Vous avez des idées?
dimanche 2 septembre 2007
Fièvre maçonnique
J'ai assisté ce soir à une représentation du Cirque des Shriners avec mes deux enfants. Banale et, à la limite peut-être, quétaine pour certains, cette soirée.
Et pourtant... Si vous saviez quel émoi a ressurgi du tréfond de mon âme... Vous savez que les Shriners sont des francs-maçons...
J'avais 9 ans environ quand j'ai entendu parler pour la première fois de la franc-maçonnerie. Mon idole, W.A. Mozart en faisait partie et j'étais très curieuse d'en apprendre plus sur cette mystérieuse confrérie. Cela se fit bien des années plus tard, suivant un scénario digne du Code da Vinci: bouquinant dans une librairie de Côte-des-Neiges, je trouve, inséré dans un ouvrage de philosophie, un feuillet portant un message qui allait à peu près comme suit: Tu es assoiffé(e) de connaissance, tu veux aller plus loin dans ta compréhension de l'Humain, tu veux participer à une oeuvre philantropique, à une confrérie mondiale? Viens assister à une réunion d'information sur la franc-maçonnerie. On indique un lieu sur la rue Notre-Dame ouest ainsi qu'une date, comme par hasard quelques jours plus tard. Pas de numéro de téléphone, pas de contact.
Je m'y rends au jour dit. Je repasse deux ou trois fois devant l'adresse, extrêmement déçue, car c'est un commerce désaffecté, avec des journaux plein les vitrines. Le quartier est lugubre... Il me passe par la tête qu'un psychopahe me guette, prêt à me sauter dessus. Mais, tout à coup, la porte s'ouvre, oubliant derrière elle un petit halo de lumière. Quelqu'un vient d'entrer! Je cogne à mon tour. Un homme très digne m'accueille. Oui, oui, c'est bien ici. Il me précède à travers le vieux magasin sombre, vide et délabré. L'idée du psychopathe me cogne aux tempes, mais je suis trop curieuse. Des conversations s'échappent d'une ouverture au fond à gauche. C'est le temple, la salle de réunion des frères: une grande salle, toute de bleu ornée, avec des constellations d'étoiles au plafond. Tout autour de ce salon, des fauteuils, bien sûr, mais aussi une corde au mur, du genre cordage de bateau qui fait tout le tour de la salle pour aboutir derrière le trône du Grand Maître où sont placés les célèbres compas et équerre. Nous sommes une dizaine d'invités dont 2 femmes. D'emblée, le Grand Maître de la loge nous apprend que celle-ci est exclusivement masculine, mais qu'il existe aussi des loges maçonniques pour les femmes et d'autres mixtes. D'ailleurs, une soeur est là pour nous en glisser quelques mots. Je ne peux pas tout raconter ce qui s'est dit ce soir-là, pas à cause d'un quelconque secret, non, non, mais bien parce que ce serait trop long.
Mais j'en ai appris beaucoup sur l'histoire de la franc-maçonnerie, sa philosophie, sur le profil des activités qui se déroulent au sein de la confrérie...
Je n'ai pas donné suite à mes démarches. C'était il y a 16 ans. Sporadiquement, je ressens un désir très fort d'aller frapper à la porte de l'Ordre maçonnique "Le droit humain". Il en existe quelques loges au Québec. Eh bien, j'ai la fièvre maçonnique, ce soir, mais elle s'estompera avec tout ce que j'ai à faire au sein de ma petite famille et à l'école. Les réunions ont lieu deux fois par semaine et sont obligatoires! Peut-être qu'un jour, quand les enfants seront grands, ce sera plus fort que tout...
Et pourtant... Si vous saviez quel émoi a ressurgi du tréfond de mon âme... Vous savez que les Shriners sont des francs-maçons...
J'avais 9 ans environ quand j'ai entendu parler pour la première fois de la franc-maçonnerie. Mon idole, W.A. Mozart en faisait partie et j'étais très curieuse d'en apprendre plus sur cette mystérieuse confrérie. Cela se fit bien des années plus tard, suivant un scénario digne du Code da Vinci: bouquinant dans une librairie de Côte-des-Neiges, je trouve, inséré dans un ouvrage de philosophie, un feuillet portant un message qui allait à peu près comme suit: Tu es assoiffé(e) de connaissance, tu veux aller plus loin dans ta compréhension de l'Humain, tu veux participer à une oeuvre philantropique, à une confrérie mondiale? Viens assister à une réunion d'information sur la franc-maçonnerie. On indique un lieu sur la rue Notre-Dame ouest ainsi qu'une date, comme par hasard quelques jours plus tard. Pas de numéro de téléphone, pas de contact.
Je m'y rends au jour dit. Je repasse deux ou trois fois devant l'adresse, extrêmement déçue, car c'est un commerce désaffecté, avec des journaux plein les vitrines. Le quartier est lugubre... Il me passe par la tête qu'un psychopahe me guette, prêt à me sauter dessus. Mais, tout à coup, la porte s'ouvre, oubliant derrière elle un petit halo de lumière. Quelqu'un vient d'entrer! Je cogne à mon tour. Un homme très digne m'accueille. Oui, oui, c'est bien ici. Il me précède à travers le vieux magasin sombre, vide et délabré. L'idée du psychopathe me cogne aux tempes, mais je suis trop curieuse. Des conversations s'échappent d'une ouverture au fond à gauche. C'est le temple, la salle de réunion des frères: une grande salle, toute de bleu ornée, avec des constellations d'étoiles au plafond. Tout autour de ce salon, des fauteuils, bien sûr, mais aussi une corde au mur, du genre cordage de bateau qui fait tout le tour de la salle pour aboutir derrière le trône du Grand Maître où sont placés les célèbres compas et équerre. Nous sommes une dizaine d'invités dont 2 femmes. D'emblée, le Grand Maître de la loge nous apprend que celle-ci est exclusivement masculine, mais qu'il existe aussi des loges maçonniques pour les femmes et d'autres mixtes. D'ailleurs, une soeur est là pour nous en glisser quelques mots. Je ne peux pas tout raconter ce qui s'est dit ce soir-là, pas à cause d'un quelconque secret, non, non, mais bien parce que ce serait trop long.
Mais j'en ai appris beaucoup sur l'histoire de la franc-maçonnerie, sa philosophie, sur le profil des activités qui se déroulent au sein de la confrérie...
Je n'ai pas donné suite à mes démarches. C'était il y a 16 ans. Sporadiquement, je ressens un désir très fort d'aller frapper à la porte de l'Ordre maçonnique "Le droit humain". Il en existe quelques loges au Québec. Eh bien, j'ai la fièvre maçonnique, ce soir, mais elle s'estompera avec tout ce que j'ai à faire au sein de ma petite famille et à l'école. Les réunions ont lieu deux fois par semaine et sont obligatoires! Peut-être qu'un jour, quand les enfants seront grands, ce sera plus fort que tout...
lundi 27 août 2007
13e rentrée scolaire en tant que prof
Dans quelques heures, dans l'auditorium du collège, je serai présentée, ainsi que tous mes collègues, aux élèves de 5e secondaire. Suis-je superstitieuse? C'est ma 13e rentrée scolaire et ça coïncide avec ma "promotion". Je quitte 8 années d'enseignement en 2e secondaire pour me consacrer dorénavant exclusivement à la 5e secondaire. En fait, je retourne à mes premières amours. Mes collègues me trouvent un peu "sautée" d'avoir demandé moi-même cette assignation. Que voulez-vous. J'aime les défis et je trouvais que je n'en relevais plus beaucoup en 2e. Et puis j'en ai un peu marre de la littérature jeunesse. Je rêve de lire des romans pour adulte et de me dire "voilà qui serait bien pour mes grands élèves". J'en ai marre d'expliquer la différence entre "ce" et "se", quoique l'expérience me dit que je vais continuer à l'expliquer en 5e...
J'aime la frénésie des filles de 5 qui m'apportent la photo de leur robe de bal, celle des gars de l'équipe de football qui vont "casser la gueule, ça va saigner, on vous le garantit, madame, à nos adversaires de ce fameux collège de l'ouest de Montréal". J'essaie pour l'instant de ne pas trop penser à tous ces textes argumentatifs qu'il faudra corriger ainsi qu'à toutes ces dictées, ces critiques de théâtre, ces analyses de La vie devant soi et de Germinal... aux 12 crayons verts (rouge, c'est out!) "Pilot Technipoint 5 ou 7" qui rendront l'âme durant cette folle équipée. Je pense à tous ceux et celles qui me disent, comme cette préposée du centre sportif où je m'entraînais tout à l'heure: "T'es prof (silence recueilli)... au secondaire? (visage d'intense compassion) Pauvre toi! En secondaire 5???? (yeux incrédules à la limite de l'exorbitation) Moi je s'rais pas capab..."
Souvent, je me demande si je suis capable. Puis je vois le plus grand costaud de la classe, un tueur sur un terrain de football, tout absorbé par sa lecture du roman de Colleen McCullough Les oiseaux se cachent pour mourir, à la recherche d'exemples et de citations parce qu'il va participer au débat "Faut-il laisser nos choix amoureux influencer notre carrière?" À côté de lui, sa blonde Barbie, celle qui était à l'avant de la scène en "microkini" lors du dernier défilé de mode, celle qui oublie présentement de se mettre du brillant à lèvres aux cinq minutes, parce qu'elle essuie ses yeux avec un kleenex: elle lit le passage de la mort du petit garçon du juge Othon dans La Peste . Et puis mon beau griot tout droit débarqué du Congo, qui se cherche une identité dans ce pays de froid, et qui justement a appris à se geler avec toutes sortes de substances, qui sort de sa torpeur éternelle le temps de me composer un slam absolument fabuleux, lumineux, plein d'espérance. Pour tous ces moments de grâce, je suis capable.
J'aime la frénésie des filles de 5 qui m'apportent la photo de leur robe de bal, celle des gars de l'équipe de football qui vont "casser la gueule, ça va saigner, on vous le garantit, madame, à nos adversaires de ce fameux collège de l'ouest de Montréal". J'essaie pour l'instant de ne pas trop penser à tous ces textes argumentatifs qu'il faudra corriger ainsi qu'à toutes ces dictées, ces critiques de théâtre, ces analyses de La vie devant soi et de Germinal... aux 12 crayons verts (rouge, c'est out!) "Pilot Technipoint 5 ou 7" qui rendront l'âme durant cette folle équipée. Je pense à tous ceux et celles qui me disent, comme cette préposée du centre sportif où je m'entraînais tout à l'heure: "T'es prof (silence recueilli)... au secondaire? (visage d'intense compassion) Pauvre toi! En secondaire 5???? (yeux incrédules à la limite de l'exorbitation) Moi je s'rais pas capab..."
Souvent, je me demande si je suis capable. Puis je vois le plus grand costaud de la classe, un tueur sur un terrain de football, tout absorbé par sa lecture du roman de Colleen McCullough Les oiseaux se cachent pour mourir, à la recherche d'exemples et de citations parce qu'il va participer au débat "Faut-il laisser nos choix amoureux influencer notre carrière?" À côté de lui, sa blonde Barbie, celle qui était à l'avant de la scène en "microkini" lors du dernier défilé de mode, celle qui oublie présentement de se mettre du brillant à lèvres aux cinq minutes, parce qu'elle essuie ses yeux avec un kleenex: elle lit le passage de la mort du petit garçon du juge Othon dans La Peste . Et puis mon beau griot tout droit débarqué du Congo, qui se cherche une identité dans ce pays de froid, et qui justement a appris à se geler avec toutes sortes de substances, qui sort de sa torpeur éternelle le temps de me composer un slam absolument fabuleux, lumineux, plein d'espérance. Pour tous ces moments de grâce, je suis capable.
mardi 7 août 2007
L'Atlantide existe!
Ma fille de 7 ans et demi m'a demandé l'autre jour si l'Atlantide existait vraiment. Je lui ai répondu que c'était une légende. Alors elle s'est exclamée: "Mais pourquoi alors, à la télé, ils disent, voici maintenant la météo, pour les provinces de l'Atlantide, 6 degrés..."
L'Atlantide, un paradis perdu... eh bien, j'en ai retrouvé un, paradis perdu. C'est le premier été, depuis que fiston est né, que je peux lire! Je n'ai pas retrouvé ma vitesse de croisière d'antan, mais j'ai tout de même pu dévorer
Bon, je me sens un peu coupable, car il faudrait bien que je relise Germinal de Zola afin de préparer un document qui va faciliter l'abord de cette oeuvre monumentale à mes élèves de 5e secondaire. Je veux leur offrir un genre de carnet de bord avec des pistes de réflexion, des explications de certaines réalités politiques et morales de l'époque. La frontière est mince entre un document qui leur mettrait tout cuit dans la bouche et celui de mes rêves: celui qui leur donnerait le goût de sentir ce qui se passe de grandiose et de dramatique dans Germinal. Je veux tellement qu'ils puissent réfléchir tout seuls! Il faudrait bien pour cela que je me mette au travail sans trop tarder... la rentrée approche!
L'Atlantide, un paradis perdu... eh bien, j'en ai retrouvé un, paradis perdu. C'est le premier été, depuis que fiston est né, que je peux lire! Je n'ai pas retrouvé ma vitesse de croisière d'antan, mais j'ai tout de même pu dévorer
- La conspiration des Franciscains de John Sack. Intéressant mais trop "épivardé".
- Le bien des miens de Janette Bertrand. Inégal et un peu naïf, je dirais, rien de nouveau sous le soleil.
- La trace de l'escargot de Benoît Bouthillette. Mes hommages, M. Bouthillette, c'est captivant et merveilleusement bien écrit. C'est la première fois aussi que je rencontre un personnage d'homme si attachant parce qu'il nous livre ses moindres pensées. Moi, Benjamin Sioui, inspecteur de la SQ, autochtone, daltonien, peintre, cocaïnomane et amoureux, il m'a tout à fait ensorcelée. C'est à la base un polar, mais c'est tellement plus en raison de toutes ces références culturelles et artistiques qui peuplent le livre. Tout à fait mon genre!
- 20h17 rue Darling de Bernard Émond. Du bon stock, ça aussi! Rapide et efficace!
- Instruments des ténèbres de Nancy Huston. Je l'avoue, c'est la première fois que je lis Nancy Huston. Pourtant j'avais suivi avec délectation ses émissions à la radio de Radio-Canada en 1995 "Tombeau de Romain Gary", mais j'en ai marre des romans où le personnage principal est un romancier ou une romancière qui analyse son acte d'écrire, qui s'interroge sur ses capacités... au moins, dans le roman qui nous occupe, elle intercale les chapitres du roman que le personnage Nadia/Nada est en train d'écrire. Je suis heureuse d'avoir surmonté ma peur de Nancy Huston.
- Le bizarre incident du chien pendant la nuit de Mark Haddon. Un autiste de 15 ans mène sa propre enquête au sujet de la mort du chien de la voisine. Ça a l'air un tantinet simpliste, dit comme ça, mais non, il y a de la chair autour de l'os en masse. Un bon roman à faire lire à mes élèves...
- et là, j'ai commencé depuis hier Hadassa de Myriam Beaudoin. Depuis que je suis adolescente, j'ai toujours été fascinée par "l'univers juif". Ce roman est pour moi une autre façon d'avancer un peu plus dans ce monde protégé, un brin ésotérique. Certains amis juifs m'ont dit que j'en savais plus qu'eux-mêmes sur leur culture.
Bon, je me sens un peu coupable, car il faudrait bien que je relise Germinal de Zola afin de préparer un document qui va faciliter l'abord de cette oeuvre monumentale à mes élèves de 5e secondaire. Je veux leur offrir un genre de carnet de bord avec des pistes de réflexion, des explications de certaines réalités politiques et morales de l'époque. La frontière est mince entre un document qui leur mettrait tout cuit dans la bouche et celui de mes rêves: celui qui leur donnerait le goût de sentir ce qui se passe de grandiose et de dramatique dans Germinal. Je veux tellement qu'ils puissent réfléchir tout seuls! Il faudrait bien pour cela que je me mette au travail sans trop tarder... la rentrée approche!
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